Amour printanier

Nombre de messages : 54 Localisation : moselle Date d'inscription : 25/08/2007

AMOUR PRINTANIER.

Chapitre 1 : retour.

Winry Rockbell cligna de l’œil d’un air endormi quand la lumière du soleil brilla à travers la fenêtre de sa chambre et toucha ses paupières, la réveillant immédiatement. Elle se tourna sur le ventre et enfonça sa tête dans son oreiller. Cela faisait plusieurs jours qu’elle n’avait pas beaucoup dormi durant les nuits, pourtant elle avait bien dormi cette nuit, mais ce sentait encore fatiguée. Elle se retourna sur le dos, tandis que quelque chose arriva à elle. La maison sentait différemment. Elle se mit assis dans son lit et renifla dans l’air.
« Ca sent…les garçons ! pensa-t-elle d’un air endormi ». Cette pensée trotta à l’intérieur de son cerveau, pendant un moment avant que ses yeux s’élargissent dû à la réalisation. Ed et Al ! Elle fut surprise de savoir qu’elle les reconnaissait toujours. Ça faisait maintenant deux ans qu’elle ne les avait pas vu.
Sans prendre la peine de s’habiller ou de se peigner les cheveux, Winry sauta du lit et sortit de sa chambre. Elle courait dans le couloir, et quand elle passa devant la chambre d’amis, elle heurta quelqu’un qui sortait de cette pièce et tomba à la renverse.
- Oups !
Elle se retrouva assise par terre, regardant vers le haut la personne avec qui elle s’était accrochée.
- Ed ! C’est si bon de te revoir ! Pleura-t-elle, de joie.
Elle se releva et le serra dans ses bras, mais pensa soudain, à quelque chose, s’écartant de lui subitement et l’étudia avec prudence.
- Tu n’es pas ici parce que tu as cassé ton autorail ? Demanda-t-elle, se souvenant avec regret d’avoir laisser sa clé dans la chambre.
Il sourit largement, un vrai sourire, comme elle n’avait plus vu depuis un certain temps. Il tendit son bras.
- Regarde-toi-même !
Winry ne perdit pas de temps et retira son gant blanc, constatant qu’elle n’aurait pas besoin de réparer l’automail, aujourd’hui, ni même les autres jours. Il n’en avait plus. A l’endroit où se trouvait normalement son automail, était maintenant son vrai bras fait de chair, le même que celui de gauche. Pendant un moment, Winry regarda fixement son bras et son visage, qui rougissait de bonheur, tandis que quelques larmes venaient brouiller sa vue.
« C’était ce qu’ils désiraient le plus au monde. Finalement, ils l’ont eu. Ils n’ont donc plus besoin de continuer leurs recherches. Donc ils peuvent rester avec nous et mamie ! » Cette pensée fit couler les larmes sur son visage, et elle saisit le col du manteau d’Edward et sanglota contre lui. Edward lui tapota le dos maladroitement, et ne s’écarta pas, comme elle l’aurait pensée. Elle ne pouvait plus se rappeler la dernière fois où elle avait été comme ceci, près d’Edward, ou plutôt la dernière fois, qu’il lui avait permis cette étreinte. Et pendant qu’elle pleurait sur sa chemise, elle devait admettre que de sentir son torse la rassurait et qu’elle pensait bien que rien ne pouvait la blesser et qu’elle était à l’aise pour pleurer. Elle se rendit compte qu’elle pouvait se tenir debout et pleurer directement sur son torse. Il avait vraiment grandi depuis qu’il était parti.

- Winry, ça ne va pas ? Je pensais que tu serais heureuse pour moi et Al ! Demanda-t-il.
Winry s’écarta de lui et s’essuya les yeux avec le dos de sa main, en lui souriant timidement.
- Je suis heureuse ! Je suis si heureuse pour toi et …Al ! Il est ?
Edward inclina la tête vers l’endroit où il se trouvait et lui fit un large sourire.
- Ouais ; c’est la première chose que j’ai fait, quand nous l’avons trouvée.
Winry saisit sa main droite et le tira avec elle pendant qu’elle commençait à courir vers la prochaine chambre, l’autre chambre d’amis de la maison.
Quand ils entrèrent dans la chambre, Winry pouvait apercevoir qu’Alphonse était bien redevenu humain. Il dormait sous une tonne de couvertures, fatigué de la manière par laquelle, il était passé pour récupérer son corps d’origine. Winry allait partir et le laisser dormir, mais écarta cette pensée bien vite. Il pouvait dormir plus tard, elle voulait le voir, maintenant.
- Al ! Al réveille toi !
Elle l’appela, en lâchant enfin la main d’Edward et retira les couvertures du lit. Elle haleta de surprise quand elle le vu. Elle avait toujours gardée en elle, une image de lui comme un petit garçon un peu potelé, chaque fois qu’elle pensait à lui en tant qu’humain. Cet Al était plutôt maigre. Evidemment, ça faisait six ans qu’il ne mangeait plus, depuis qu’il était dans cette armure. Il remua légèrement, et s’assit tranquillement, en la regardant.
- Winry ? Dit-il, en clignant des yeux.
Winry sourit et s’assit à côté de lui sur le lit, en le serrant dans ses bras rapidement. Il attendit un petit moment et la serra ensuite dans ses bras.
- Hum, Winry ! tu peux me laisser, pour que je puisse m’habiller. Dit-il après plusieurs minutes.
A contrecœur, elle le laissa. Elle ne l’avait pas serré dans ses bras depuis six longues années et voulait compenser le temps perdu. Al récupéra ses vêtements et fit un sourire à Edward avant d’entrée dans la salle de bain pour se changer.
- Si tu veux, tu peux bercer mon frère en attendant que je revienne. Dit-il innocemment.
Il entra dans la salle de bain et Winry remarqua seulement qu’elle était encore en chemise de nuit, qui lui arriver à mi-cuisse. Réflexion faite, elle pouvait aussi aller se changer. Elle se leva d’un coup du lit et fut surprise de voir Edward reculait, une rougeur sur les joues.
- Il ne voulait pas dire ça, tu sais. Dit-il à toute hâte à Winry.
- Détends-toi. Edward. Je vais juste m’habiller. Dit-elle, en marchant vers la porte.
Mais juste pour le surprendre, elle le serra dans ses bras en vitesse avant de partir, riant quand il émit un bruit de surprise.
- Je suis vraiment contente que vous ayez retrouvé vos corps. Dit-elle en sortant de la chambre.
Edward soupira, en roulant ses yeux et s’assit sur une chaise en attendant qu’Al sorte de la salle de bain.

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- Vous avez choisi, le bon moment pour venir. Dit Winry pendant qu’ils marchaient en ville.
- Juste à temps pour la fête du printemps.
Edward lui jeta un regard perplexe.
- Je ne me souviens plus de la fête du printemps. Dit-il.
- C’est normal, ça ne fait que cinq ans qu’elle existe. On s’y amuse beaucoup. Je suis heureuse de savoir que vous allez la voir cette année.
Winry rit et pinça une des joues d’Alphonse.
- Bien que je suis sûre de ne pas trop te voir. Toutes les filles vont vouloir danser avec toi.
Alphonse devint plus rouge qu’une tomate.
- Non, je ne suis pas aussi beau qu’Edward !!
Winry cacha son sourire. Peu importe l’âge qu’ils avaient, Al continuait toujours à vénérer son grand frère et se demander si Ed le remarquait aussi. Elle jeta un coup d’œil sur lui pour voir qu’il regardait la vitrine d’un magasin, sérieux comme toujours. Elle se mit à penser qu’Al été un bel homme, peut-être parce qu’il venait de retrouver son corps et avait grandi d’un seul coup ; Ed aussi avait grandi, et le trouvait très beau.
Elle sentit son visage chauffé, rien qu’à la pensée de trouver Edward très beau. Mais n’arrêta pas cette pensée et continua sur sa lancée. Je me demande s’il me trouve jolie ? Elle se frappa mentalement pour arrêter ces pensées et se tourna vers Alphonse.
- Tu es aussi beau que ton frère, et les filles te courront après. Dit-elle.
Al grimaça à cette réplique.
- Ne t’inquiète pas Winry ; je te garderai une danse, ainsi que mon frère, pas vrai Ed ?
Edward se tourna vers lui, surprit, n’ayant pas suivi la conversation.
- Qu’est-ce qu’il y a, Al ?
- J’ai dit à Winry que nous danserions avec elle à la fête. Lui raconta Al, ayant un regard pervers dans ses yeux, qui indiquer qu’Al n’était pas si innocent qu’il puisse paraitre.
Winry ne l’avais pas remarqué avant mais là, elle l’avait surprit et décida qu’elle lui parlerait un peu plus tard à ce sujet là. Edward lança un regard furieux.
- Je n’y vais pas ! Danser est stupide et en plus les filles sont ennuyantes. Tout ce qu’elles savent faire, c’est de rire bêtement.
Winry fronça les sourcils, et il ajouta.
- Pas toi, tu es vraiment un gars bien.
- Hein ! Hurla Winry avec dégoût.
Elle tourna les talons et se mit en marche, descendant la rue, laissant Edward surprit et Alphonse ricanant.
- Qu’est-ce que j’ai fait ? Demanda Edward à son frère.
- C’était un compliment ! Je ne comprends pas, sa réaction.
Alphonse secoua sa tête.
- Pas pour elle. Les filles aiment qu’on leur dise qu’elles sont jolies, et pas comme des gars. Tu devrais aller la voir et lui dire que tu la trouves jolie, et alors peut-être qu’elle te pardonnera. Suggéra Al.
Edward faisait confiance à son frère, mais là, il remarqua quelque chose dans ses yeux qui lui disaient de faire attention.
- Mais je n’ai pas….
- Menteur ! Comment ne pas trouver Winry jolie ? Tous les autres la trouvent. J’ai remarqué que pendant tout le long du chemin, une demi-douzaine de garçons la reluquaient comme pas possible, lança Alphonse sur un ton sec.
Le visage d’Edward devint rouge. Elle était vraiment plus jolie que la plupart des autres filles de Resembool. Le bleu de ses yeux l’avait souvent hanté durant ces nuits noires passées. Et le blond de ses cheveux, il avait souvent envie de les toucher, sans jamais oser faire un geste qui pourrait avoir quelques conséquences dans l’avenir.
- Si je lui disais ça, elle pourrait se faire de fausses idées.
- Mais non. Elle m’a juste dit que nous étions beaux tout les deux. Et je n’ai pas pensé à autre chose.
- Ouais, ok. Mais je lui écrirais une lettre d’excuse.
- Bonne idée ! Je t’aiderai.
Edward remarqua de nouveau ce regard dans les yeux de son frère et se demanda bien ce qu’Al voulait bien qu’il écrive dans cette lettre.
- Bon, rentrons. Peut-être que Winry ne sera pas rentrée et que tu pourras la glisser dans sa chambre.

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Elle marchait dans la ville, et n’était même pas trop en colère après Edward de ce qu’il lui avait dit, après tout c’était Edward ! Dépourvu de tact. Elle continuait à marchait la tête dans les nuages, quand quelqu’un sortit d’un des magasins. Et pour la deuxième fois de la journée, Winry se retrouva sur le sol, regardant la personne en face d’elle.
C’était un jeune homme qui devait avoir un ou deux ans de plus qu’elle. Il était plus grand qu’elle, environ une tête de plus, et assez mince dans ses vêtements le faisant passer inaperçu. Habillé d’un pantalon de couleur brune ainsi que d’une chemise blanche légèrement entrouverte au col et au bas, il avait quelque chose qui le rendait attirant malgré sa banalité à pleurer.
Il avait les cheveux longs jusqu’aux épaules et lâchés, mais soigneusement rangés derrière ses oreilles de manière à ne pas gêner sa vision ; d’une couleur châtain, ils avaient quelques reflets roux sous le soleil de l’après-midi. Deux émeraudes venaient s’incruster dans un visage ovale et légèrement bronzé par des heures passées au soleil.
- C’est de ma faute, je ne regardais pas où j’allais, s’excusa-t-elle.
- Non, non, c’est la mienne ! s’empressa-t-il de contrer. Je devrais faire plus attention quand je sors d’un magasin. Je suis vraiment désolé.
Il lui tendit sa main et elle la secoua.
- Je m’appelle Winry. Winry Rockbell.
On pouvait voir un sourire naître sur ses lèvres fines.
- La mécanicienne de mécagreffes ?
- Oui, en effet.
- Kuroda Taiki, se présenta-t-il à son tour.
- Enchantée ! Vous êtes nouveau dans la ville ?
- Non, je ne suis que de passage pour quelques semaines.
- Vous avez bien fait de venir, dans ce cas ! Chaque année, le village organise…
- La fête du printemps, je sais.
- Vous y allez ?! s’étonna-t-elle.
- Bien sûr ! Comment pourrais-je rater une festivité pareille ?
- Bon, et bien, nous nous verrons là-bas, certainement. Gardez-moi une danse !
- Avec grand plaisir.
Et, avec un salut raffiné, il partit vers le bas de la rue, tournant le dos à Winry qui regarda sa montre et marcha de nouveau pour se rendre à la maison.

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« Winry,

Je suis désolé pour ce que je t’ai dit tout à l’heure. Tu n’es pas comme un gars. Tu es vraiment jolie, et il faudrait vraiment être aveugle pour te confondre avec un homme. Je suis vraiment désolé.

Ed. »

Winry éclata de rire à la lecture de cette lettre. Quand elle s’arrêta enfin, une pensée arriva en elle. Etait-il sérieux ? La pensée l’effraya un peu, et si c’était sérieux, et qu’Ed pouvait avoir des sentiments pour elle. Il y avait que deux solutions, soit elle laissait couler cette lettre soit elle lui demander des explications, ou elle pour voir ses réactions. Et une heure plus tard, elle et Edward étaient debout sous un arbre prés de la maison. Elle lui avait demandé de la suivre, pour lui parler de cette lettre.
- Edward, que voulais-tu me dire en écrivant cette lettre ? Demanda-t-elle, en lui passant celle-ci sous le nez.
- Et merde ! Dit-il. Al m’a dit se qu’il fallait que j’écrive, pour m’excuser de ce que je t’avais dis plus tôt. Il a voulu que je t’écrive que tu étais jolie.
Il haussa les épaules.
- Je ne sais pas pourquoi, il m’a fait mettre ça, mais il m’a assuré que tu me pardonnerais.
Il fit un petit sourire.
- Al n’a pas bien fait n’est-ce pas ?
- Dont tout ce qu’il y a dessus est faux ?
- Oui, sauf le fait que je m’excuse de ce que je t’ai dis.
- Et tu ne me trouves pas jolie ?
Edward s’assit, laissant Winry plantée-là comme une idiote. Pourquoi avait-elle espéré, après tout c’était Edward ?
- Humm…
- Edward ! tonna-t-elle.
- Ben, qu’est-ce que tu veux que je te dise. De toute façon, tu vas quand même finir par me taper avec cette chose, lâcha-t-il sur un ton morne.
Son regard passa, successivement, du jeune homme en face d’elle à clé à molette qu’elle tenait en main. Elle soupira puis, ouvrant sa main, laissa tomber la clé par terre dans un bruit sourd.
- Regarde. Aucune clé.
Le voyant hésitait, elle balança ses bras dans le vide de désespoir.
- Je ne vois pas pourquoi, je m’en fais. Bonne nuit, Edward.
Elle se retourna et prit la direction de la maison, laissant Edward, qui la regardait. Il se laissa tomber par terre puis passa ses bras derrière sa nuque pour regarder le ciel où l’on pouvait voir apparaître quelques étoiles et Edward pouvait entendre le chant des grillons.
- Je ne pense pas que tu sois jolie, Winry. Je crois que tu es belle.

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Fin de ce chapitre.
Salut et à la prochaine.